Assemblée générale – 7 mars 2020
Présidente : Mme Catherine Grandjean, présidente de la SFN.
Membres présents (41) : Mmes et MM. M. Amandry, P. Baubeau, S. Berger, J.-Chr. Bertrand, M. Bompaire, P. Bourrieau, Fr. Boursier, Cl. Brenot, L. Calmels, C. Carrier, Chr. Charlet, O. Charlet, J. Dharmadhikari, Fr. Duyrat, J. Françoise, J.-P. Garnier, G. Gautier, C. Grandjean, St. Gustave, P.-O. Hochard, A. Hostein, J. Jambu, Y. Jézéquel, Ph. Lafolie, Ch. Leconte, J.-Fr. Letho-Duclos, O. Michel, C. Morrisson, S. Nieto-Pelletier, J. Olivier, E. Papaefthymiou, R. Prot, A. Ronde, Ph. Schiesser, L. Schmitt, A. Suspène, S. de Turckheim-Pey, N. Verzéa, P. Villemur, R. Wack, Fr. Wojan.
Membres excusés : Mmes et MM. A. Clairand, V. Drost, M. Hourlier, Br. Jané, N. Joniaux, Fr. Joyaux, M.-L. Le Brazidec, J.-P. Le Dantec, Ph. Mathieu, J. Meissonnier, B. Mikolajczak, A. d’Ottone, M. Phéline, O. Picard, Cl. Pinault, H. Rambach, St. Sombart, L. Stéfanini, L. Trommenschlager.
Les membres de la Société française de Numismatique (SFN) sont accueillis dans la salle Walter Benjamin de l’Institut national d’Histoire de l’Art (INHA) à partir de 13h30. Il est procédé à l’émargement de la liste de présence, puis à la distribution des pouvoirs.
Mme Catherine Grandjean, présidente de la SFN, déclare ouverte l’Assemblée générale ordinaire de la SFN à 14h10. Elle propose que la séance ordinaire soit reportée à l’issue de l’Assemblée générale, puis demande l’accord des membres présents pour que le Conseil d’administration sortant assure le déroulement de l’Assemblée générale et des opérations de vote.
Rapport moral 2019 de la présidente de la SFN, Mme Catherine Grandjean
« Chers membres de la SfN,
Je commencerai ce rapport d’activité en remerciant ceux qui, cette année encore, ont assuré au quotidien le fonctionnement de notre Société, notre trésorier René Wack, dont la compétence n’a d’égal que la pugnacité pour défendre nos intérêts auprès de nos partenaires et des autorités, notamment fiscales. Alors que la date du XVIe Congrès international de Numismatique, organisé par le CIN se rapproche, puisqu’il se tiendra à Varsovie du 19 au 24 septembre 2021, sa bonne gestion financière va nous permettre de créer une bourse SfN finançant le déplacement d’un jeune numismate en Pologne, idée de Patrick Villemur qui a fait l’unanimité au Conseil d’administration. Je remercie aussi particulièrement Franck Wojan, secrétaire discret mais parfaitement efficace, toujours présent aussi quand il faut défendre et promouvoir les intérêts de notre Société. Je leur associerai Sylvia Nieto-Pelletier, vice-présidente active et engagée à mes côtés, et Pierre-Olivier Hochard, qui édite avec autorité le BSFN, tout en assurant une fonction de webmaster, pour le site et sur Wikipedia. Depuis janvier 2019, le site de la SfN a recensé 120 000 pages visitées en France, et 30 000 au Royaume-Uni. Le bilan est moins impressionnant du côté de l’Allemagne et de l’Italie, avec un millier de visites pour chacun de ces deux pays. Je remercie aussi Jérôme Jambu, qui tient notre compte Facebook, créé en juillet 2017, compte qui fonctionne bien avec à ce jour 847 abonnés ; on y publie les annonces SfN (journées spéciales, parutions) et les nouvelles des membres (organisations de colloques, distinctions, cours de numismatique, etc.).
Les autres membres du Conseil d’administration n’ont pas ménagé non plus leur énergie pour contribuer à l’activité et au rayonnement de la SfN, notamment pour l’organisation des Journées de Nîmes et maintenant de Monaco. La complémentarité au sein du Conseil d’administration entre des numismates professionnels, des collectionneurs, des amateurs, des conservateurs du DMMA et des enseignants et chercheurs, est indispensable. Elle est la clé de notre succès collectif, car elle garantit à la fois l’équilibre entre les sensibilités aux divers aspects de la numismatique et la capacité de projection de la SfN dans la société française et à l’international. Cette diversité est aussi à l’origine du caractère éminemment convivial de la SfN, auquel nous sommes très attachés et qu’il convient de toujours cultiver.
Je terminerai ces propos liminaires en remerciant en notre nom à tous Jean-Pierre Garnier de continuer à préparer nos jetons à la Monnaie de Paris, contribuant ainsi par ce biais aussi au rayonnement international de la SfN.
Séances
De mars 2019 à février 2020, nous avons tenu nos dix séances, malgré les divers mouvements sociaux. Elles ont réuni au total 290 membres et invités. Le total est inférieur de 14 personnes à celui de l’an dernier, mais il est honorable si l’on prend en compte la situation sociale. De fait, la séance de janvier, en pleine grève des transports, a été la moins fréquentée, avec 19 membres présents.
Nous nous sommes réunis sept fois dans le Quadrilatère Richelieu grâce à Frédérique Duyrat et à Jérôme Jambu ; les autres séances, hormis celles de Nîmes, ont eu lieu à l’INHA où Antony Hostein nous a permis d’être reçus. Je les remercie tous trois au nom de la SfN de leur accueil dans ces divers locaux.
La séance d’avril a été consacrée à trois communications faites par des doctorants en numismatique antique. La SfN, en organisant cette journée, faisait coup double : participer à la formation des jeunes, en soumettant leurs travaux à l’avis de numismates confirmés, et opérer de nouvelles adhésions. Pour les doctorants, les prestations orales devant un public averti et la publication rapide de leurs recherches dans un périodique de qualité rapidement édité constituent des atouts considérables.
Les 62e Journées numismatiques de la SfN se sont tenues à Nîmes du 31 mai au 2 juin 2019, en partenariat avec le Cercle Numismatique cévenol et le Club numismatique nîmois. Elles ont réuni 55 membres de la SfN, sans compter les membres des deux Sociétés partenaires et d’autres Sociétés numismatiques locales et régionales venus en nombre depuis Aix, Nice ou Avignon, et que nous avons été heureux d’accueillir. Ces journées ont été un grand succès, avec dix communications réparties en quatre sessions dans le confortable auditorium du nouveau Musée de la Romanité mis gracieusement à notre disposition par la direction du Musée et par la Mairie. À l’issue des deux premières séances de communications, les congressistes ont été accueillis à la Mairie par Daniel Jean Valade, maire adjoint à la culture et à la tauromachie, qui a souhaité la bienvenue à notre Société au nom de Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, alors en déplacement aux États-Unis, et qui m’a remis la médaille de la ville.
Le samedi matin a été consacré à une visite guidée du Musée de la Romanité, par Madame Dominique Darde, conservatrice en chef du Musée, et par Monsieur Joël Françoise, membre de la SfN, et architecte de ces journées aux côtés de plusieurs membres du CA, d’anciens présidents de la SfN et de Monsieur Laurent Stéfanini, alors ambassadeur délégué permanent à l’Unesco. Les deux dernières séances de communications ont eu lieu samedi après-midi, avant le rituel dîner de clôture où nous a rejoint Mme Darde et les présidents des deux Sociétés numismatiques locales. Le dimanche matin a eu lieu l’habituelle visite touristique guidée de la ville.
Les liens tissés à l’occasion des Journées se sont maintenus avec les deux sociétés gardoises. Le jeune Club numismatique nîmois a obtenu de la municipalité à l’issue de nos Journées le local et l’adresse postale qui lui manquait ; et un colloque sur les monnayages protestants organisé par le Club Numismatique cévenol, prévu à l’automne prochain, devrait accueillir plusieurs intervenants de notre Société, je pense notamment à Marc Bompaire et à Sylvie de Turckheim-Pey.
Au total, depuis mars 2019, nous avons entendu en séance 43 communications. L’Antiquité, surtout romaine, s’est taillée la part du lion avec 20 communications, dont bon nombre ont été présentées lors des journées de Nîmes. La numismatique moderne et contemporaine, principalement française, la suit avec 12 communications ; 4 communications ont été présentées sur les monnaies médiévales à égalité avec celles sur les monnayages asiatiques. Le faible nombre de communications sur les monnayages médiévaux est heureusement compensé par la publication de 6 correspondances dans le BSFN.
Publications
La Revue Numismatique, protégée par un nouvel emballage moins dispendieux, nous est parvenue dès cet automne, grâce à l’efficacité des secrétaires de rédaction, Jérôme Jambu, Vincent Drost et Julien Olivier, que je remercie chaleureusement de leur efficacité et de leur diligence. Ce 176e volume de la RN, composé par Fabien Tessier et imprimé par l’imprimerie Corlet, compte 474 pages, soit 200 de moins que le volume précédent. Il comprend 12 articles dont 2 en anglais et 1 en espagnol. Cette ouverture aux langues étrangères favorise le rayonnement international de la Revue, via notamment sa versionnumérisée sur Persée, et lui permet de conserver son excellent rang dans les classements internationaux. Cette année encore, les articles sélectionnés par le Comité de lecture de la RN portaient sur des sujets divers répartis sur un arc chronologique très large, de la numismatique grecque au XVIIIe s. ottoman. Le coût de la RN a beaucoup réduit, grâce aux efforts conjoints des éditeurs de la Revue et du comité de gestion, auquel participent à mes côtés, du côté de la SfN, Laurent Schmitt, René Wack et Franck Wojan avec deux directeurs et les trois secrétaires de rédaction de la Revue.
Le Bulletin de la SfN est le fruit du travail des communicants et des auteurs de correspondances. Je remercie en notre nom à tous Pierre-Olivier Hochard qui a assuré cette année encore une publication rapide du BSFN, malheureusement ralentie pour les deux derniers numéros de l’année par des problèmes de routage. Le volume 74 du Bulletin, qui correspond au cru 2019, compte 383 pages au total : 58 articles, dont 16 correspondances, y ont été publiés depuis janvier 2019.
La numérisation du BSFN jusqu’en 2015 a été amorcée grâce à un projet de la BnF piloté par Julien Olivier. Comme vous l’avez probablement noté, malgré la diligence de Julien Olivier, le projet n’a pas été entièrement réalisé, par suite d’une mauvaise manipulation de l’opérateur : les recueils envoyés n’ont pas tous été découpés numériquement au fascicule. Cela devrait être rectifié dès que possible, avec une nouvelle numérisation. Par ailleurs, l’ensemble a été océrisé, c’est-à-dire que le BSFN peut faire l’objet d’une recherche plein texte à partir du site Gallica. Tous les numéros sont déjà téléchargeables en pdf, cela marche bien.
Congrès, colloques et autres manifestations
Il n’est guère envisageable de rappeler ici l’ensemble des manifestations annoncées chemin faisant dans le Bulletin, qu’elles soient organisées par des membres de notre Société ou qu’ils y aient pris part, tant elles sont nombreuses — ce qui atteste le rayonnement de la SfN, tant en province qu’à l’étranger.
Je me contenterai de rappeler que la SfN a bénéficié cette année encore d’un stand gratuit lors des 69e et 70e Salons du Syndicat national des Experts numismates et Numismates Professionnels, que je remercie au nom de notre Société, au Palais Brongniart tenus les 6 avril et 19 octobre derniers. Le stand de la SfN y a été tenu principalement par Christian Charlet, Laurent Schmitt, René Wack et Franck Wojan.
Jeton de vermeil
À l’occasion de la séance de décembre, Michel Amandry a remis, au nom des trois anciens présidents de la SfN, le jeton de vermeil 2019 à Madame Helen Wang, conservatrice au British Museum, qui a donné à cette occasion une belle communication intitulée « La numismatique chinoise des origines à nos jours » publiée dans le BSFN de décembre.
Effectifs
Nous comptons actuellement 420 membres honoraires, titulaires, correspondants et institutionnels. Plusieurs membres français et étrangers nous ont quitté cette année dont Denyse Berend, Simon Bendall, Philip Gysen, Bernard Rémy et Ulla Westermark.
Nous avons accueilli depuis mars dernier 15 nouveaux membres, comme l’an dernier, soit deux fois plus qu’en 2018. Il faut s’en féliciter et remercier ceux qui, tant au sein du CA qu’en-dehors, font rayonner notre Société et la rendent attractive, tout en leur demandant de ne pas relâcher leurs efforts pour amener de nouveaux membres.
C’est indispensable, pour perpétuer nos études, transmettre notre expertise aux plus jeunes et pour lutter contre l’érosion inévitable du nombre des cotisants.
L’avenir
La séance d’avril 2019 consacrée aux doctorants ayant été un succès, elle a été reconduite cette année par le Conseil d’administration, avec un appel à candidatures national et international. Un comité de sélection, formé de Michel Amandry, Jérôme Jambu et Cécile Morrisson, a dû, faute de place lors de la séance, éliminer deux propositions qui feront l’objet soit de correspondance dans le BSFN soit de propositions d’articles dans la RN. La séance d’avril devait être consacrée aux doctorants. Cette séance étant supprimée pour cause de confinement de la population en raison du coronavirus, le CA a décidé de repousser cette séance en novembre 2020. Nous entendrons à cette occasion 4 communications dont l’une donnée par une doctorante allemande, en français.
Les Journées prévues à Monaco du 29 au 31 mai sont en bonne voie d’organisation. René Wack, Franck Wojan et moi-même avons séjourné deux jours à Monaco la semaine dernière. Nous avons pu mesurer que l’affaire était quasiment réglée, grâce au travail préparatoire très efficace de Christian Charlet, mené avec le soutien discret, mais très actif, de Laurent Stéfanini désormais ambassadeur de France en principauté. Nous avons rencontré successivement les responsables des deux musées où nous visiterons les deux expositions à fort contenu numismatique qui débuteront à l’occasion de notre venue au Musée des Timbres et Monnaies, et au Musée d’Anthropologie préhistorique. Un cocktail nous sera offert sur la terrasse du second, face au Rocher, le dimanche 31 mai, en conclusion des Journées. Lors d’un dîner offert par Laurent Stéfanini à la résidence de France, nous avons rencontré également M. Michel Granero, directeur de la commission consultative des collections philatélique et numismatique, et M. Thomas Fouilleron, directeur des archives et de la bibliothèque du palais, membre de cette commission à laquelle appartiennent aussi Christian et Jean-Louis Charlet. Cette rencontre a permis notamment de demander le privilège d’être accueillis dans la salle des colloques du Musée océanographique pour les séances de communications, qui se tiendront le vendredi 29 mai à partir de 14h et le samedi matin 30 mai. Les visites des deux expositions nouvelles sont prévues respectivement le samedi après-midi, pour celle au Musée des Timbres et Monnaies, et le dimanche matin pour celle au Musée d’Anthropologie préhistorique. Le dîner de clôture rituel aura lieu le samedi soir. Cette année, nous devrions accueillir des représentants de la Société italienne de Numismatique, dont 4 présenteront des communications, en français. Comme le Conseil d’administration de la SfN, nos collègues italiens forment des vœux pour que les Journées de Monaco marquent le début d’une collaboration plus étroite entre nos deux Sociétés, avec éventuellement l’organisation d’événements communs, et dans un premier temps plus simplement par des échanges d’informations qui pourraient trouver place sur nos sites respectifs.
Par ailleurs, nous prévoyons de consacrer la séance du 10 octobre, qui se tiendra pendant toute la journée à la Monnaie de Paris, au papier-monnaie, idée proposée par Jérôme Jambu, qui a bien voulu se charger de sa mise en œuvre avec Patrice Baubeau.
Enfin, j’ai déjà répondu favorablement à l’invitation du Musée de la Cour d’Or-Metz Métropole d’y tenir nos Journées en juin 2021.
J’en terminerai en vous remerciant tous de la confiance que vous nous avez manifestée pendant toute l’année au Conseil d’administration de la SfN.
Je salue le départ de Christian Charlet du Conseil d’administration, où il a été assidu, y militant notamment pour la recréation du prix Babut. Je le remercie aussi de son action très efficace dans la préparation des Journées de Monaco. »
Le rapport moral de la présidente de la SfN est adopté à l’unanimité (moins une abstention), à main levée.
Rapport financier 2019 du trésorier de la SFN, M. René Wack
Bilan 2019
« Dès le début de ce rapport, je souhaite remercier tous les membres du Bureau qui, au cours de l’année écoulée, ont aidé le trésorier à redresser les comptes de l’exercice 2019. En effet, après un exercice financier 2018 très alarmant, avec des pertes avoisinant 7 300 € pour un chiffre d’affaire de 44 000 €, la priorité était non seulement d’équilibrer les comptes mais aussi de réduire, voire de supprimer, les causes de ce déficit. Le résultat obtenu est largement supérieur à nos attentes, vu qu’en un seul exercice nous avons pu dégager un bénéfice permettant d’effacer les pertes de l’exercice 2018. Ce résultat a pu être obtenu grâce à une double action, la première consistant à limiter le nombre d’articles et de pages de la Revue Numismatique et du BSFN, la seconde à faire un état des lieux de revoir tous nos relations et contrats avec nos prestataires externes dans le domaine bancaire, l’assurance et surtout les nouvelles contraintes postales. Cette entrée en matière un peu longue vous permettra de mieux resituer les chiffres que je vais vous présenter.
Au chapitre des recettes, nous constatons une érosion des cotisations qui s’élèvent à 21 000 €, à comparer avec les cotisations des exercices précédents qui étaient supérieure 22 000 €. Je précise que la base de cotisations de 2019 est identique à celle des deux exercices précédents, l’augmentation décidée lors de notre dernière Assemblée générale n’étant entrée en vigueur qu’au 1er janvier 2020. Les recettes de la Revue Numismatique sont globalement stables avec un montant de 7 708 € alors qu’elles étaient de 7 427 € en 2018, ce qui, en rajoutant la redevance des Belles-Lettres de 2 311 €, abouti à un total de 10 000 €. Il faut noter que ce chiffre comprend l’achat en fin d’année par la BnF des exemplaires de la Revue Numismatique de 2018 destinés aux échanges internationaux (3 132 €). Les recettes sont en augmentation pour les Journées numismatiques de Nîmes (3 904 €), dont l’explication réside dans le repas pris en commun le samedi midi au restaurant du musée. Les autres recettes sont soit en diminution pour les dons de nos membres et sponsors (770 €) comparés à 894 € en 2018, et 1 550 € en 2017, soit en augmentation pour les abandons de créances de certains membres du Bureau (844 €), nos produits financiers de 2 033 € comparés à 1 407 € en 2018, et par une forte augmentation du crédit de TVA s’élevant à 4 270 €. Nous signalons que, pour obtenir le remboursement de ce crédit, nous avons dû introduire un recours devant le Tribunal administratif de Paris et le Conciliateur fiscal de Paris à la suite duquel nous avons pu obtenir gain de cause.
L’ensemble des recettes, en conformité avec notre chiffre d’affaire annuel, s’élève ainsi à 44 280 €.
Au chapitre des dépenses, il faut souligner la spectaculaire diminution des coûts. Ceux du Bulletin sont passés de 17 877 € en 2018 à 14 225 € en 2019, soit une économie de 3 650 € s’expliquant par la diminution des pages avec un total de 384 pages comparés aux 480 pages de 2018. Cette diminution est due principalement à la limitation à quatre communications par séance ordinaire. La réduction des coûts de la Revue numismatique est encore plus spectaculaire. Les coûts inflationnistes de 23 212 € pour la RN 2018 ayant été ramenés à 13 038 € en 2019, soit une économie de 10 000€. Cette économie s’explique par la limitation des articles qui a entrainé une diminution des pages, mais également de l’épaisseur du volume 176 de 2019 et surtout par la recherche de contrats plus adaptés à notre diffusion nationale et internationale, qui a permis de réduire les frais postaux de 5 000 €, limitant ceux de 2019 à 3 000 €, alors que ceux de 2018 se sont élevés à 8 000 €. Les autres dépenses de fonctionnement, conformes à nos prévisions, n’appellent pas d’observations particulières. Il faut souligner que le travail collectif de mise en conformité de notre politique éditoriale avec notre chiffre d’affaire et notre évaluation et révision des contrats et relations commerciales avec nos prestataires externes a permis de reconstituer nos réserves en un seul exercice et d’entrevoir l’avenir de notre association de façon plus sereine.
L’ensemble des dépenses s’élève à 44 069 €, ce qui, rapproché des recettes de 44 280 €, dégage un résultat de 211 €.
Projet de budget 2020
Ce projet est établi sur la base d’un chiffre d’affaire stable et sur une base de 44 500 € à 45 000 €.
Au chapitre des recettes, nous prévoyons des cotisations en augmentation en tenant compte des nouveaux tarifs soit 22 500 €. À ce chiffre s’ajoutent principalement les recettes de la Revue Numismatique de 7 500 € et celles de la redevance des Belles-Lettres, prévue en très forte augmentation à 5 484 €, soit un montant global avoisinant 13 000 €. Bien que n’ayant pas le détail des Revues vendues par année de parution, il est évident que ce chiffre représente un pourcentage important des ventes de la Revue 175 de 2018 qui, vu les difficultés avec l’administration des postes, était parue tardivement et les ventes de la Revue 176 de 2019 parue et diffusée à l’automne 2019. Nous signalons un crédit de TVA d’un montant de 2 080 €, en diminution, mais proche des crédits annuels précédents, le crédit exceptionnellement élevé de 2019 étant lié à l’explosion de nos coûts postaux supportant une TVA de 20 %.
Alors que les comptes prévisionnels étaient déjà établis, nous avons eu l’heureuse surprise de recevoir deux dons exceptionnels de 1 300 € chacun, en provenance des époux Rambach-d’Ottone, représentant chacun vingt années de cotisation de membres étrangers (nouveau tarif) et les rendant éligibles au titre de membre bienfaiteur selon nos Statuts.
Les recettes prévues hors donations s’élèvent à 44 514 €.
Au chapitre des dépenses, nous prévoyons une stabilité des coûts tant du Bulletin que de la Revue, en tenant compte des économies réalisées permettant une plus grande souplesse de gestion soit respectivement 16 000 € pour la RN et 16 000 € pour le BSFN. Les autres dépenses récurrentes restant peu ou prou à l’identique, avec des frais de réception et de subventions de 2 000 €, et des frais de fonctionnement à 3 500 €. Le prix Babut d’un montant de 300 € sera à nouveau attribué en 2020.
La bonne tenue de nos comptes nous permettra d’acquérir un nouvel ordinateur compte tenu de l’obsolescence de l’actuel. De même, il nous sera possible d’accorder une bourse de contribution aux frais de déplacement à un ou plusieurs étudiants (doctorants) pour participer au prochain congrès du Conseil international de Numismatique qui se tiendra en Pologne.
Les dépenses prévues s’élèvent à 44 514 €, permettant un budget équilibré avec un résultat positif de 214 €. »
Le rapport financier 2019 du trésorier de la SfN est adopté à l’unanimité, à main levée.
Renouvellement du Conseil d’Administration de la SFN
Les bulletins de vote concernant l’élection du nouveau Conseil d’Administration de la Société française de Numismatique sont distribués. À l’issue des opérations de vote et du dépouillement du scrutin réalisé par Mme Eleni Papaefthymiou et M. Joël Françoise, M. Françoise proclame les résultats du vote :
Membres présents : 41
Votes par procuration (pouvoirs) et par correspondance : 73 (73 + 0)
Nombre total de votants : 114
Suffrages exprimés : 114
Bulletins blancs ou nuls : 0
Les candidats au Conseil d’administration de la SFN ont respectivement obtenu :
M. Patrice Baubeau : 111 voix
Mme Catherine Grandjean : 114 voix
M. Pierre-Olivier Hochard : 114 voix
M. Antony Hostein : 114 voix
M. Jérôme Jambu : 97 voix
Mme Sylvia Nieto-Pelletier : 109 voix
M. Laurent Schmitt : 100 voix
M. Arnaud Suspène : 114 voix
M. Patrick Villemur : 107 voix
M. René Wack : 114 voix
M. Franck Wojan : 114 voix
Tous les candidats sont élus à la majorité absolue. Mme Frédérique Duyrat, directeur du département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France, est membre de droit du Conseil d’administration.
Le nouveau Conseil d’administration se retire ensuite à huis clos pour élire en son sein les membres du « Bureau » de la SFN et procéder à la répartition des fonctions, dont la liste est ensuite communiquée à l’assemblée :
Mme Catherine Grandjean : présidente ;
Mme Sylvia Nieto-Pelletier : vice-présidente ;
M. Franck Wojan : secrétaire général ;
M. René Wack : trésorier ;
M. Jérôme Jambu : secrétaire de rédaction de la Revue numismatique ;
M. Pierre-Olivier Hochard, secrétaire de rédaction du Bulletin de la Société française de Numismatique ;
Mmes Frédérique Duyrat, Catherine Grandjean et M. Arnaud Suspène : directeurs de la Revue numismatique ;
MM. Patrice Baubeau, Antony Hostein et Patrick Villemur : conseillers.
Élection d’un membre d’honneur
Un membre d’honneur est proposé à l’élection. Il s’agit cette année de M. Christian Charlet dont la candidature est présentée par M. René Wack, qui retrace sa carrière et son parcours au sein de notre Société.
Le vote à bulletin secret a donné les résultats suivants :
Membres présents : 41
Nombre de pouvoirs distribués : 73
Nombre de votants : 112
Suffrages exprimés : 111
Bulletins blancs ou nuls : 1
M. Charlet a obtenu 78 voix pour et 33 contre. Il est élu membre d’honneur de la SFN à la majorité absolue.
Élection d’un membre titulaire
Un membre titulaire est ensuite proposé à l’élection. Il s’agit de M. Laurent Stéfanini, ambassadeur de France en principauté de Monaco.
Le vote à bulletin secret a donné les résultats suivants :
Membres présents : 41
Nombre de votants : 41
Suffrages exprimés : 41
Bulletins blancs ou nuls : 0
M. Stéfanini obtient 41 voix sur 41. Il est élu membre titulaire de la SFN à l’unanimité.
Nomination de deux membres bienfaiteurs
M. René Wack, trésorier de la SFN, a le plaisir de proposer à la qualité de membre bienfaiteur Mme Arianna d’Ottone-Rambach et M. Hadrien Rambach à la suite de leur versement respectif d’une « somme au moins égale à vingt fois le montant de la cotisation annuelle » (article 3-a des Statuts de la SFN).
La SFN et l’assemblée se joignent au trésorier pour remercier Mme d’Ottone-Rambach et M. Rambach de leur geste.
Rapport du Comité de publication de la Revue numismatique 2014-2020,
par Mme Cécile Morrisson
« Le dernier rapport de synthèse du comité de publication de la Revue numismatique, établi et lu par Olivier Picard à l’Assemblée générale ordinaire du 1er mars 2014 couvrait les cinq années 2009 à 2013. Il me revient donc ici de faire le point sur les six années 2014-2019 pendant lesquelles le comité de direction ratifié en 2014 est composé de Frédérique Duyrat ex officio, Cécile Morrisson, Marc Bompaire, Catherine Grandjean, Arnaud Suspène, et le secrétariat de Jérôme Jambu, Vincent Drost et Anthony Hostein, ce dernier remplacé par Julien Olivier en 2015. Ce triumvirat se répartit la tâche de façon équilibrée, Vincent Drost se consacrant aux articles de numismatique antique, Julien Olivier aux comptes rendus et, depuis 2017, aux acquisitions et le “chef d’orchestre”, Jérôme Jambu, aux autres rubriques et à la gestion de l’ensemble.
En 2011, la section 32 du CNRS dans son évaluation félicitait déjà la Revue pour sa ponctualité, chaque volume paraissant en temps et heure dans l’année. On ne peut que reprendre ici la formule qui revient dans tous les rapports présidentiels de Michel Amandry : « la Revue sort désormais à l’automne et cela est dû à l’efficacité de son secrétariat, Jérôme Jambu en tête » ; j’ajouterais aux règles qu’il a fixées et fait appliquer. Il faut l’en remercier de même que pour la réactivité qui a permis de sortir la Revue 2018 à temps grâce au recours à l’imprimerie Corlet alors que France Quercy était mis en faillite. Depuis 2016 le volume est mis en page, comme l’est maintenant le Bulletin, par Fabien Tessier qui apporte un grand soin à la mise en page et à la qualité des illustrations toutes intégrées au corps des articles et imprimées sur le même papier couché, source d’économies et très pratique pour la consultation en ligne.
Chaque année le “volume des volumes”, si j’ose dire, est resté imposant, dépassant en moyenne les 600 (614) pages sur la période, quand les cinq volumes précédents frôlaient seulement cette moyenne (594). Mais ces dimensions ne sont pas sans poser problème, quand la tranche du volume emballé dépassait comme en 2018 les 3 cm et faisait exploser le coût d’expédition. En accord avec le comité de gestion et la SFN, le volume 2019 a été ramené à des proportions plus raisonnables, légèrement en dessous des 500 pages, comme le sera d’ailleurs le volume 2020 (cf. rapport financier).
L’essentiel demeure la qualité unanimement reconnue au plan international. Elle repose sur une sélection opérée sur des manuscrits anonymes par deux voire trois rapporteurs appartenant la plupart du temps au comité de lecture – ce qui n’exclut pas, au besoin, le recours à des experts extérieurs. Le comité de lecture avait été élargi en 2011 et inclut désormais, outre un historien de la monnaie contemporaine, neuf collègues étrangers sur un total de 22 membres (un allemand, un autrichien, un belge, un britannique, un danois, une grecque, deux italiens et un suisse). Selon les lignes déjà évoquées par Olivier Picard, nous nous efforçons toujours de maintenir l’équilibre d’une part entre cahiers thématiques (présents dans cinq de ces six volumes, mais non dans le dernier) et articles proposés, ainsi qu’entre auteurs français et étrangers, entre articles en français et dans une autre langue, entre auteurs confirmés(universitaires et chercheurs aussi bien qu’érudits membres de la SFN ou non) et jeunes auteurs car nous sommes soucieux de soutenir ainsi le renouvellement du vivier de notre discipline.
Quelques chiffres illustreront l’équilibre que nous recherchons implicitement et avons, me semble-t-il, atteint. En ce qui concerne les langues, le français reste dominant, les articles en langue étrangère variant entre un maximum de 42 % et un minimum de 13 % pour une moyenne de 25 % raisonnable pour une revue de rang international dont 31 % des auteurs sont étrangers (10 italiens, 7 britanniques, 6 espagnols, 5 grecs, 3 pour chacun des pays suivants, États-Unis, Belgique, Autriche, une albanaise et un afghan) et dont une partie fait encore l’effort d’écrire dans notre langue. Des quatre langues étrangères admises par la Revue, toutes, sauf l’allemand, ont été représentées : l’espagnol et l’italien dans trois articles chacune, l’anglais venant largement en tête avec 19 des 25 articles, ce qui ne surprendra pas, mais pose des problèmes dans la mesure où il n’est pas maîtrisé par les auteurs non anglophones qui l’emploient et que ceux-ci ne sont pas plus en mesure que le secrétariat ou les relecteurs de le toiletter aussi bien qu’il serait souhaitable.
Le rééquilibrage vers la numismatique moderne que nous appelions de nos vœux a été réalisé puisqu’elle a légèrement dépassé le médiéval avec 17 articles – et même 18 si on y annexe un article sur la pièce de 100 francs-or de 1928 – contre 15 sur un total de 109 et vient donc en deuxième place. Le romain se taille évidemment la part du lion (41) en raison en partie du cahier Bastien de 2014, mais aussi parce que je lui ai attribué les 4 études des monnaies provinciales que M. Picard donnait à la rubrique « grecque » qui n’est plus dans ces conditions qu’à la quatrième place (13) suivie par les byzantines (7), les celtiques et les orientales à égalité (4), les celtiques souffrant ici du fait que j’ai considéré comme grecques les monnaies de Marseille sans les annexer à la Gaule par réflexe nationaliste. Une répartition qui reflète l’activité respective de ces secteurs. Il en va de même pour la proportion de chercheurs “statutaires” (enseignants-chercheurs, archéologues, conservateurs de musée, etc.) (68 %), de non-statutaires (numismates professionnels, collectionneurs, érudits) (18 %), et de doctorants ou post-doctorants (25 soit ± 17 %). L’absence des médailles, jetons et autres objets paramonétaires reste à déplorer comme en 2014, mais on peut se féliciter de l’équilibre entre études classiques, enquêtes interdisciplinaires fondées sur l’archéologie ou l’archéométrie, et synthèses sur l’usage de la monnaie ou des billets, équilibre et qualité qui font la réputation de la Revue.
De cette réputation témoigne le classement de la RN par l’ERIH (European Reference Index for the Humanities) en rang international 1A, élément d’attractivité auprès des auteurs. Le seul autre périodique numismatique ainsi classé est la Numismatic Chronicle. La mesure de notre rayonnement est donné par le nombre croissant de consultations des volumes 1958-2017 actuellement en ligne sur Persée. Rappelons que le mur mobile est de deux ans et que le secrétariat veille à la fois à la transmission des fichiers pdf à Persée et à rappeler aux auteurs qu’il n’est pas permis d’afficher leurs tirés-à-part électroniques sur un site public avant ce délai. En 2014 le nombre de visites mensuelles était en moyenne de 10 627 ; il n’a cessé d’augmenter pour s’établir à 15 640 en 2019, sans pour autant nuire trop à la diffusion papier. La RN est référencée (résumé et indexation de chaque article) dans Scopus, l’Année philologique, la iBZ Online(Internationale Bibliographie der geistes- und sozialwissenschaftlichen Zeitschriftenliteratur / International Bibliography of Periodical Literature on the Humanities and Social Sciences) et la Byzantinische Zeitschrift pour les articles byzantins au sens large.
En 2014, Olivier Picard voyait dans la composition du nouveau comité de publication “une équipe harmonieuse, capable de travailler en bonne entente afin de maintenir le niveau de la Revue, en accord avec le Cabinet des Médailles et la Société”. Nous nous y sommes efforcés et vous laissons le soin de nous juger dignes de poursuivre. »
Jeton de vermeil 2020
M. Michel Amandry, ancien président de la SFN, a la plaisir d’annoncer que le jeton de vermeil de la Société française de Numismatique, qui est décerné chaque année à un savant étranger par le collège des trois anciens présidents de la SFN (Jean-Pierre Garnier, Ariane Bourgeois et Michel Amandry), a été attribué au titre de l’année 2020 à Monsieur Michele Asolati, professeur titulaire de la chaire de Numismatique grecque et romaine et de Numismatique médiévale et moderne à l’université de Padoue.
La présidente de la SFN déclare close l’Assemblée générale ordinaire et ouvre la séance ordinaire.